Pédaler à travers l’Italie : La Véloroute adriatique

Le cyclotourisme peut représenter un moyen unique de savourer à un rythme détendu ce que l’Italie a à offrir en termes de paysages, de villes et de sites historiques.

L’Italie peut se vanter d’avoir un littoral d’environ 8 000 kilomètres : en partant de la gauche, notre péninsule est bordée par la mer de Ligurie, la mer de Sardaigne, la mer Tyrrhénienne, le détroit de Sicile, la mer Ionienne et la mer Adriatique.

Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur cette dernière car il existe un projet intéressant de cyclotourisme qui porte son nom. Le projet s’appelle Ciclovia Adriatica, c’est-à-dire « la route cyclable de l’Adriatique », et est encore en cours de développement.

Le cyclotourisme en Italie et en Europe

Cette piste cyclable devrait relier Trieste à Leuca : elle relierait donc la côte adriatique de l’Italie du nord au sud – ou vice versa, selon le point de départ de votre voyage.

L’idée est celle de relier les tronçons de route préexistants (en fait, de nombreuses pistes cyclables avaient été construites de manière autonome par les différentes municipalités et régions avant que le projet de la Ciclovia ne naisse) afin que les cyclistes ne soient pas obligés de recourir aux routes principales tous les quelques kilomètres.

La Ciclovia Adriatica fait donc partie d’un projet ambitieux de la FIAB Federazione Italiana Ambiente e Bicicletta (la Fédération italienne des cyclistes urbains et du cyclotourisme, qui est également le coordinateur national italien de l’EuroVelo) appelé Bicitalia. Ce projet vise à créer un réseau de pistes cyclables longue distance reliant à la fois différentes régions d’Italie et l’Italie au réseau européen de pistes cyclables Eurovelo.

19 itinéraires reliant 42 pays d’Europe ont déjà été tracés, et les noms de ces pistes évoquent l’histoire des lieux qu’elles traversent : pour ne citer qu’un exemple, la route des pèlerins EuroVelo 3 a été conçue pour traverser 7 pays et 20 sites UNESCO, permettant aux cyclistes de découvrir les célèbres chemins de pèlerinage et les édifices religieux, tels que la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

La Ciclovia Adriatica

Pour en revenir à l’Italie, le potentiel est énorme et il y a beaucoup de travail à faire pour que Bicitalia devienne une réalité. La demande de tourisme durable est de plus en plus forte : c’est pourquoi, avec son précieux projet, la FIAB tente de promouvoir la découverte de notre territoire à travers l’utilisation de la bicyclette, qui est un moyen de transport respectueux de l’environnement, alliant loisirs et activité physique.

Le cyclotourisme peut représenter une façon unique de savourer à un rythme détendu ce que l’Italie a à offrir en termes de paysages, de villes et de sites historiques. Tout au long du parcours, des hôtels et des B&B équipés d’outils d’entretien et d’un espace pour laisser sa bicyclette sont prêts à accueillir les voyageurs : en effet, la FIAB a également lancé un site web appelé Albergabici dans le but de faciliter l’organisation d’itinéraires et de haltes nocturnes.

Ce sont les régions concernées par la Ciclovia Adriatica : Pouilles, Molise, Abruzzes, Marches, Émilie-Romagne, Vénétie et Frioul-Vénétie Julienne. Otrante, Lecce, Vieste, Termoli, Pescara, Ancône, Pesaro, Ravenne, Venise sont, du sud au nord, quelques-unes des villes de la belle côte adriatique de l’Italie.

Maintenant, pensez à la longueur de la « côte est » de l’Italie. Des centaines et des centaines de kilomètres correspondent à des paysages différents : des lagunes et des îles sablonneuses de la zone proche du delta du Pô, les lagunes de Comacchio, aux plages de Romagne, des Marches, à la côte des Trabocchi, au promontoire du Gargano, jusqu’au Tacco dello Stivale (ou « talon de la botte »).

Comme je l’ai déjà mentionné, la Ciclovia Adriatica est un projet en cours de réalisation et, comme c’est le cas pour les itinéraires Eurovelo, de nombreuses pistes cyclables sont encore en cours d’élaboration, il faut donc toujours consulter le site Web de Bicitalia pour planifier son itinéraire.

Cependant, la réalisation de ce projet est très souhaitable : cela signifierait ouvrir notre beau pays à de nouvelles formes de tourisme et à de nouvelles opportunités en termes de voyage et d’exploration tout en prenant soin de l’environnement.

Author: Damien

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